
Credits : Noire Mouliom
Bio + démarche/
statement
Bio
Amanda Préval est un.e artiste multidisciplinaire caribéen.ne-canadien.ne basé.e à Longueuil, sur la terre non cédée de Karonhiatsi'kowáhne. Par l’entremise de la couture de rallonges de cheveux synthétiques, iel produit des objets portables qui s'activent à travers des gestes performatifs et des formes abstraites dont la fonction reste ambiguë. La manipulation subie par la rallonge relève du désir de contester l'automatisation industrielle du tressage pour finalement célébrer cet art ancestral.
Titulaire d’un diplôme d’études en arts visuels du Collège Édouard-Montpetit, iel termine actuellement un baccalauréat en enseignement des arts plastiques à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
En 2022, Préval a présenté son corpus d'œuvres dans le cadre de La Biennale de l'art noir Afflux, lors de l'exposition collective Entrelacs, ainsi que la 14e édition du Festival Art Souterrain, Voies/Voix Résilientes. En 2023, aux côtés de Joliz Dela Pena et Nana Quinn, Préval a participé à la performance collective What to Shed, What to Carry avec l'encadrement de la Centrale Galerie Powerhouse. En 2024, Préval a présenté son travail dans le cadre de l'exposition FILS FLUX FIGMENTS au Livart, en plus de participer à la direction artistique du vidéoclip LISA, produit et interprété par l'artiste rap montréalais HDK.
Démarche
Le tressage est une pratique qui m’est familière depuis l’enfance et qui, à mes yeux, est un art éminemment social. Tâche répétitive et simple qui s’étend sur de longues périodes, il donne lieu à des moments de socialisation et de communion. Cette pratique influence l’industrie des rallonges synthétiques qui transforme le tressage par une approche plus automatisée misant sur la rapidité de production. Au cœur de mon travail, par l’entremise de techniques artisanales, je confectionne des sculptures portables ainsi que des installations à partir de rallonges de cheveux synthétiques. Le travail en série et l’aspect chorégraphique du tressage sont des vecteurs conceptuels et méthodologiques dans ma pratique. Je crée des objets abstraits dont la fonction reste ambiguë en revendiquant l'automatisation industrielle du tressage tout en soulignant la portée politique et symbolique de cet art.
(EN)
Bio
Amanda Préval is a Caribbean-Canadian multidisciplinary artist based on the unceded territory of Karonhiatsi'kowáhne. They create wearable pieces and abstract objects by weaving and sewing synthetic braiding hair. The intricate manipulation of these hair extensions questions the industrial automation of hair braiding while celebrating its ancestral practice.
Holder of a collegial visual arts diploma from Édouard-Monpetit, Amanda is currently studying Arts and Education at the University of Quebec in Montreal (UQAM).
In 2022, Préval presented their body of work as part of La Biennale de L'art Noir Afflux in the group exhibition Entrelacs, as well as the 14th edition of the Festival Art Souterrain, Voies/Voix Résilientes. In 2023, alongside Joliz Dela Pena and Nana Quinn, Préval participated in the collective performance What to Shed, What to Carry with the supervision of the Centrale Galerie Powerhouse. In 2024, Préval presented their work as part of the exhibition FILS FLUX FIGMENTS at the Livart, in addition to participating in the artistic direction of the music video LISA, produced and performed by Montreal rap artist HDK.
Statement
Braiding is a practice I’ve known since childhood, and in my eyes, it is a deeply social art form. Though repetitive and simple, it unfolds over long periods, giving rise to moments of connection and community. The hair extension industry has affected this practice, transforming braiding into a cold, automated task focused on speed and mass production. In my work, I use sewing and weaving techniques to create wearable sculptures and installations made from synthetic hair extensions. The serial nature of my work and the choreographic quality of braiding are key conceptual and methodological elements in my practice. I create abstract objects whose function remains ambiguous, both challenging the industrial automation of braiding and emphasizing its durational, political, and symbolic dimensions.